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Fondation 7 mai 2017

Poisson pêché - résultat : du plastique dans son estomac

Voilà déjà presque un mois que le navire a quitté Lorient. Comme sa vitesse moyenne est de 7-8 km/h, il est une plateforme idéale pour la pêche. L’équipage a installé deux systèmes de lignes avec des hameçons que nous trainons derrière le bateau. Etant un navire technologique, nous avons même fabriqué un système d’alarme qui se déclenche si la ligne se tend ! Par contre, après plus de 20 jours de navigation pas le moindre animal au bout des hameçons. On commence à se demander si notre océan Atlantique contient encore des poissons ou si c’est nos appâts qui ne sont vraiment pas efficaces ?

UNE DORADE GAVÉE DE PLASTIQUE

Puis soudain hier, vendredi 5 mai, voilà que la ligne bâbord se met à bouger. Pascal, notre capitaine, ramène l’hameçon et au bout une Dorade Coryphène appelé aussi « Mahi Mahi ». Notre premier poisson depuis notre départ de Lorient !   Pascal qui sait parfaitement bien comment découper le Mahi Mahi (il a vécu de nombreuses années en Polynésie française) se met au travail. Et là surprise, un morceau de plastique dans l’estomac de notre poisson ! Nous sommes au milieu de l’océan Atlantique et le 1er poisson que l’on pêche après plus de 20 jours contient du plastique !

 Pascal, capitaine du navire tenant la Dorade Coryphène

Lors de notre courte halte à Madère, nous avons rencontré un biologiste qui nous a témoigné que plus de 50% des poissons « sabre » que les pécheurs attrapent à env. 800 mètres de profondeur ont du plastique dans l’estomac !  Je n’avais plus été sur le terrain depuis notre expédition de 2015 mais d’un coup tous mes souvenirs de tous ces pécheurs qui nous avaient témoignés leurs désarrois face à ce terrible fléau me reviennent en mémoire.

Morceau de plastique : sorte de paille blanche de 8cm de long. L’équipage l’a conservé afin de le transmettre aux équipes scientifiques.

En parallèle de cette situation, une partie des équipes de la fondation restés à terre cherchent désespérément des partenaires financiers afin de pouvoir poursuivre nos programmes. Comme cette pollution des océans par les plastiques est un sujet très sensible, beaucoup d’industriels préfèrent l’ignorer.

DU SOUTIEN POUR L’ESPOIR

Je pense que ce « Mahi Mahi » pêché ce vendredi est un message fort qui me confirme que la fondation Race for Water doit bien garder son cap et poursuivre sa lutte, trouver des solutions et donner de l’espoir à nos enfants.

Par contre, seul nous allons nous épuiser, nous avons besoin de soutiens financiers importants et de vos réseaux pour poursuivre notre mission. Merci de faire suivre ce message comme une bouteille à la mer !

Marco, président de Race for Water

 

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