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Fondation 20 février 2018

Le récit du passage du canal de Panama avec une vidéo 360° !

 

Mouillé à Colon, nous attendons de pied ferme notre pilote professionnel car sans lui, pas de canal ! Le pilote arrive et tout de suite nous demande de faire route au plus vite vers le canal, le cargo qui doit passer avec nous est déjà en route, pas le temps de traîner sur les présentations ! La chaîne de mouillage est remontée prestement.

Pour passer le canal, un pilote professionnel monte à bord du navire

 

Aurélio (le pilote) nous appelle en passerelle pour un briefing général. « Les lamaneurs vous lanceront leurs toulines… » (il s’agit d’un filin avec à l’extrémité, une balle esthétiquement attachée au filin, ce qui permet de l’envoyer avec précision sur une belle distance.) Première interruption : « mais notre pont est en panneaux solaires… Autrement dit en verre… Nous aimerions mieux leur lancer nos toulines ! » Arrangeant, Aurélio nous dit que c’est possible et qu’il va même demander à un petit bateau de s’approcher pour que nous n’ayons pas besoin de réaliser un lancer olympique. Une fois que les lamaneurs auront nos toulines, ils s’avanceront avec nous le long de l’écluse, puis ils ramèneront nos lignes pour saisir nos amarres et les mettre sur les bollards.

 

Nous allons passer en même temps qu’un petit cargo, nous devrons donc avancer au maximum derrière lui dans l’écluse. Une fois correctement amarré, les portes de l’écluse vont se fermer, et l’eau montera d’une dizaine de mètres. Sur les flotteurs et à l’avant du bateau, les équipiers devront s’activer et reprendre les amarres pour limiter le mou, et donc les déplacements du bateau.

A moi la tâche de les coordonner pour que le bateau ne se mette pas de travers dans l’écluse, d’autant que le vent est au 3 quart arrière bâbord du bateau. Sur le Flotteur bâbord, celui qui tendra à s’éloigner du bord, Eric et Raphaël vont avoir du boulot ! Heureusement ils sont sacrément expérimentés. Eric a probablement la plus longue et incroyable expérience maritime à bord et Raphaël est l’initiateur du projet Planet Solar et a réalisé le tour du monde sur ce fameux navire qui est devenu aujourd’hui Race For Water, notre bateau !

La Race for Water entre les écluses

 

Lorsque les portes s’ouvrent, le cargo devant nous démarre et génère un beau flux ! Heureusement nous étions préparés, le bateau tourne un peu, mais l’espace est suffisant. Il y a 3 écluses à suivre, les lamaneurs nous renvoient nos amarres attachées à un messager, et marchent avec le messager, à mesure que nous avançons le long de l’écluse. Un peu comme s’ils nous promenaient en laisse, ou l’inverse je ne sais pas trop. A l’écluse suivante le processus se répète.

Canal et nuit sur le lac Gatún

 

La première écluse a refermé derrière nous les portes de l’Atlantique, après avoir monté nos 3 marches successives, nous atteignions le lac Gatùn, sur lequel nous passerons la nuit. Le lendemain on répète l’opération pour la descente, et la dernière écluse nous ouvre les portes du Pacifique… Moment magique !

Annabelle

Le navire Race for Water est arrivé à Panama City sur l’océan Pacifique

 

 

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