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Fondation 8 mars 2018

Ladies' Kite

Si notre Président Marco Simeoni incarne la Fondation Race For Water, autour de lui se mue une équipe de femmes aux talents divers et variés mais toutes passionnées par la cause soutenue : la préservation des Océans.  A terre, il y a Magda, Daphnée, Camille, Kim, Virginie, Aliénor, Corentine. En mer, à bord du catamaran portant haut les couleurs de la Fondation, on retrouve Anne-Laure, Annabelle et Anne.

Ces deux dernières ont souhaité nous offrir, en cette journée internationale de droits de la femme, un moment de liberté. Premier vol de kite entièrement féminin à bord de Race For Water. Cent tonnes tractées par Annabelle Boudinot, second capitaine, et Anne Le Chantoux, matelot, qui découvre l’univers marin depuis qu’elle a rejoint l’odyssée l’an passé…

Joli défi ! Bravo les filles et merci pour cette belle session de kite !

Récit d’Annabelle :

Le kite comment ça fonctionne ?

«  Entre le Panamà et le Pérou, un petit vent portant s’est installé, l’occasion d’envoyer notre kite… entre filles, avec Anne ! J’aime beaucoup travailler avec Anne ; je lui fais vraiment confiance, c’est un très bon marin. Elle est sérieuse, attentive et concentrée ; et pour se lancer dans la procédure de mise en œuvre du kite, mieux vaut l’être !

Le kite nous permet d’exploiter l’énergie du vent. Nous le mettons en place lorsque le vent souffle entre 25 et 60 km/h, nous appelons ça « une jolie brise » entre marin. Il faut qu’il souffle sur le côté, « par le travers » dans notre jargon, ou par l’arrière du bateau.

Nos kites ressemblent aux ailes des parapentistes, ce sont des ailes de 20 à 40m² qui se gonflent avec le vent. Quand on y pense, c’est petit ! Une aile de kitesurf classique comme on en voit sur les plages, peut facilement mesurer 12m2 pour une personne qui pèse à peine 80kg… Notre bateau, lui fait 100 tonnes !

Le kite une fois en l’air effectue un mouvement de 8, ce qui permet d’augmenter le vent que voit l’aile, et directement sa puissance. Cette figure est pilotée automatiquement depuis le bateau.

Ce 8 permet de multiplier par 25 l’effort sur la ligne de traction. C’est cette ligne, reliée au bateau qui nous permet de le tirer directement avec le kite. Grâce au kite et à l’ensemble du système développé par notre partenaire SkySails Yacht , nous pouvons atteindre 5-8 nœuds, (10-15 km/h) alors que notre vitesse de croisière habituelle est de 4 nœuds.

Lorsque nous sommes sous kite, les moteurs électriques ne consomment pas ou peu d’électricité. L’électricité des panneaux solaires peut donc aller directement charger nos batteries, ou produire de l’hydrogène ! »

Tout homme est fort qui sait s’y prendre

« Le vol entre filles, c’est juste un petit clin d’œil. J’ai toujours été étonnée en tant que marin de la différence que peut représenter le sexe. Pour moi, en mer, je suis marin avant tout. Être une femme me semble indépendant. En mer sur n’importe quel bateau, les efforts sont démultipliés. Quand j’étais petite nous naviguions sur un croiseur de 8m60, donc pour un enfant de 10 ans, les efforts étaient déjà importants. Mon père, à l’époque, me répétait « Tout homme est fort qui sait s’y prendre, et par homme, j’entends être humain ! Si tu as la bonne technique, tu y arriveras toute seule ! »
Il avait raison. »

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