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Fondation 10 juillet 2017

Impressions des scientifiques à bord !

 

De retour à leurs laboratoires, les scientifiques du projet EPHEMARE ayant bénéficié de la plateforme scientifique à bord du navire Race for Water, livrent leurs premières impressions sur cette semaine de travail aux Bermudes et leur collaboration avec l’équipage.

« Le navire, avec ses espaces de vie spacieux et modulables, est confortable et pratique. Les manœuvres scientifiques sont facilitées avec l’utilisation des flotteurs, du zodiac et des plateformes. Le laboratoire dédié à bord est bien adapté à l’analyse directe des échantillons collectés ! », dit Christelle Clérandeau, scientifique au laboratoire EPOC de l’université de Bordeaux.

Lorsque les scientifiques montent à bord, le navire se transforme ! « Instruments scientifiques, équipement de plongée, filet Manta. Lors d’accueil des scientifiques, nous faisons tout notre possible pour qu’ils puissent mener des études de qualité, avec la plus grande facilité et dans la bonne humeur », explique Anne, matelot à bord du navire.

Le programme de recherche EPHEMARE, chapoté par le projet d’envergure européenne JPI Oceans (The Joint Programming Initiative Healthy and Productive Seas and Oceans), a pour thématique l’analyse des effets toxiques des microplastiques sur les écosystèmes marins. Plusieurs prélèvements ont de ce fait été réalisés par les chercheurs dans différents compartiments des écosytèmes côtiers pour mieux comprendre leur distribution et leur accumulation dans l’environnement :

  • Les sédiments de plages
  • Les sédiments marins peu profonds (de 5 à 8 mètres de profondeur avec une benne Van Veen)
  • À la surface de l’eau (avec un filet Manta et un filet à plancton)

 

Durant leur séjour aux Bermudes, les scientifiques ont alterné échantillonnages sur des plages bermudiennes, plongées bouteilles ou apnées pour collecter des organismes et du sédiment dans des faibles profondeurs et sorties en mer pour échantillonner la colonne d’eau. A bord, les scientifiques ont ensuite disséqué les concombres de mer prélevés in situ afin de récupérer les tubes digestifs. Leurs analyses en laboratoire permettront d’évaluer les effets de la pollution aux microplastiques. Grâce à la collaboration de Anne Hyde de l’association Keep Bermuda Beautiful, et du Dr. Struan Robbie Smith, les chercheurs européens ont aussi eu l’opportunité de se rendre au sein des laboratoires du Bermuda Institut of Ocean Science (BIOS) et ont échangé avec d’autres scientifiques locaux. Ils ont aussi bénéficié de l’aide précieuse sur le terrain de Philippe Max Rouja, chercheur scientifique bermudien. « Grâce à l’aide attentive des marins de Race for Water et au navire, nous avons pu échantillonner les trois compartiments ciblés et nous revenons au laboratoire avec beaucoup d’échantillons et de données à analyser ! De plus, c’était une très belle aventure humaine. », explique la chercheuse bordelaise. Et d’ajouter : « Nous avons aussi pu créer des contacts avec des chercheurs des Bermudes travaillant également sur la pollution plastique des océans. Ces échanges sont très importants pour nous et permettent à la recherche d’avancer ».

 

D’ici quelques semaines, place à une nouvelle mission scientifique dans les eaux cubaines : le projet européen Weather-MIC mais aussi des chercheurs cubains, un mix plus que prometteur. Suite dans un prochain article !

 

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