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Fondation 7 mars 2018

Escale à Monpiche...

… où ils décidèrent d’aller quérir de l’eau douce dans un petit village de pêcheurs sur la côte équatorienne !

Eric Loizeau, notre ambassadeur embarqué à bord de Race For Water, nous livre régulièrement les coulisses de leur cheminement entre Panama et Lima… Aujourd’hui, Eric nous parle d’une escale improvisée à Monpiche pour faire le plein des réserves en eau du catamaran suite à une défection du dessalinisateur.

« Décision prise par notre Capitaine après l’ultime panne de notre satanée machine à fabriquer de l’eau douce en début de nuit. Nous entamons donc subito presto un virage à quatre vingt dix degrés vers l’Est en direction d’un village supposé de pêcheurs, abri côtier d’un ami d’enfance de Bunny, surnommé Mondas, tenancier exilé breton d’un rade équatorien appartenant à la chaine Buddha Bar, tout un programme ! Pour votre information, il existe l’identique à Katmandou capitale du Népal, estaminet dont j’ai l’honneur d’être invité à vie en tant que « summiter » du mont Everest…. Espérons simplement que ces bières Mondas auront une saveur équivalente sous l’Equateur pour nous autres  pauvres pêcheurs.

Je rappelle que ce tournant inopiné était destiné exclusivement à nous approvisionner en eau douce afin de nourrir nos intimes cellules assoiffées . Par une curieuse coïncidence, le dieu Neptune dans toute son impunité, décida au même moment de déverser sur notre petit navire des cataractes de pluie, trombes d’eau de folie, qui nous arrosèrent toute la nuit !

C’est dans cette ambiance poteau-noiresque ou tout simplement finistérienne qu’à l’aube se dessina au sein de la côte emboucaillée la silhouette endormie de notre havre tant espéré.

A mesure que nous approchons, le jour se lève et dissipe le mystère de cette bourgade de quelques maisons basses aux toits de tôle ondulée, protégée des attaques de l’océan par une sorte d’enrochement prolongé d’une plage à cocotiers où s’alignent une ribambelle de barques de couleurs vives.

Cartographié  du nom de Monpiche ou Mon Pichet comme le prononce malicieusement Bunny, décidément bien inspiré par l’idée de se dégourdir les jambes à terre, ce village inespéré se révèlera comme une escale à tout point de vue bénéfique. Ainsi aidé par une bande de joyeux jeunes lurons dont nous affrétâmes la « lancha » pour une poignée de dollars, ici encore la monnaie fétiche, il nous fut possible, non seulement de récupérer 700 litres d’eau douce de qualité moyenne, mais aussi plus de 200 litres d’eau potable, de quoi tenir sans souci jusqu’à Lima et rassurer notre tourmenté capitaine.

   

Monpiche est une bourgade côtière d’un millier d’âmes dont la pêche fut la principale occupation depuis son origine. Voici quelques dizaines d’années une myriade de surfeurs de toutes nationalités ont débarqué, ayant découvert dans le secteur des vagues qu’ils qualifièrent de splendides. Le village s’est agrandi et on y trouve aujourd’hui des hôtels, de nombreux commerces et au bonheur des dames quelques maraichers venus des montagnes voisines, auprès desquels Bunny et Yohan réussirent à s’approvisionner en légumes et fruits frais bienvenus pour la suite de notre voyage et nous éviter ainsi tout risque de scorbut.

Bien entendu, nous ne nous privâmes pas de boire quelques bières chez notre ami Mondas au Buddha Bar avant de reprendre la mer en fin d’après-midi, sous les meilleurs auspices, avec un soleil revenu, prélude à notre observation rituelle du Rayon Vert. »

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