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Fondation - Odyssée 11 mai 2017

Au milieu de l'Atlantique, les ressentis de l'équipage

Actuellement au milieu de l’Atlantique et depuis plus de deux semaines en pleine mer : comment va l’équipage ?

 

Pour Olivier, intendant à bord du navire, la routine est en place :

« Tous les jours après un sacré bon petit-déjeuner, je potasse un peu, réfléchis, post-it, puis un petit tour dans mes soutes, endroit où la nourriture est stockée. Je commence toujours par le frais. Dans le noir plié en deux, à la lueur de ma frontale, j’inspecte fruits et légumes, les retourne, les nettoie avant de puis prélever la part journalière… Je prépare pour le chef les ingrédients pour les deux repas du jour.

Réserve de fruits et légumes du bord

Aujourd’hui c’est au tour de Martin, je lui colle même la recette et il joue le jeu. Une belle salade toute croquante et une poêlée à tomber ! Allez, 3 étoiles pour Martin ! »

Martin, chef cuisinier du jour et l’équipage autour de la table 

 

Déjà deux semaines de pleine mer, comment Anne, vis-tu ta première traversée de l’Atlantique ?

« Parfois je rêve de terre ! Ça doit me manquer un peu inconsciemment, en même temps il n’y a que du bleu autour de nous…. Cette traversée est une opportunité qui ne se représentera pas de sitôt, alors autant essayer d’en profiter au maximum ce que je fais !

Une mer aux reflets d’argent

Et puis il y a la notion du temps qui semble changée. Déjà deux semaines que nous avons quitté Funchal sur l’île de Madère direction les Bermudes et j’ai l’impression que ça fait bien plus… Traverser l’Atlantique avec ce navire est assez long, mais je savais que ça allait prendre du temps avant de partir. Pourtant, je me rends compte que c’est seulement une fois lancé dans cette navigation que l’on se rend vraiment compte de ce temps.

Annelore me raconte qu’elle avait eu la même impression lorsqu’elle a voyagé en Australie. Lorsqu’on le regarde sur une carte, c’est vrai que l’on remarque que l’océan est vraiment grand, mais en fait, on s’en rend vraiment compte que lorsqu’on commence à faire des kilomètres à des petites vitesses.

Pascal, capitaine du navire et Martin, ingénieur à la lueur de la nuit

 

Et puis, il y a cette impression de solitude. Nous avons croisé peut-être 4-5 navire depuis le départ de Funchal, je m’attendais à en voir plus ! Heureusement, on a de temps en temps des dauphins qui viennent se caler aux étraves des flotteurs et nous tiennent compagnie pendant quelques temps, ou encore des poissons volants qui viennent « atterrir » sur les panneaux solaires… sans forcément redécoller ensuite hélas.

Gros plan sur les panneaux photovoltaïques

Quant à la vie à bord, elle est assez similaire à celle que nous avons eu à terre lors de la préparation du navire, en ralenti peut-être. Sur une liste, nous avons chacun nos petits travaux à faire pendant la transat, ainsi que des tâches ménagères. On a mis en place un tableau avec un système de rotation afin que chacun participe à la vie en communauté. L’ambiance est bonne à bord, c’est motivant.

Pour ma part, je travaille souvent avec Olivier sur l’aménagement, comment optimiser l’espace : préparer des étagères pour que l’on puisse ranger nos voiles de kite et les pod, ranger le laboratoire afin que les scientifiques puissent profiter pleinement de l’espace qu’on a à leur proposer… et diverses autres tâches. »

Coucher de soleil en mer

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